Il était une fois une application que presque tout le monde a utilisée au moins une fois dans sa vie : Skype. Appels vidéo gratuits, discussions à l’international, réunions improvisées entre amis ou entre collègues… Pour beaucoup, Skype a été une révolution. Et pour Microsoft, une opportunité stratégique.

8,5 milliards de dollars : le gros chèque de Microsoft
En 2011, Microsoft sort le grand jeu : 8,5 milliards de dollars pour racheter Skype. À l’époque, c’est l’acquisition la plus chère de l’histoire de Microsoft. Et ce n’est pas un hasard.Objectif ? Rentrer de plain-pied dans le monde de la communication numérique, à un moment où la visioconférence commence à s’imposer comme un outil pro incontournable. Microsoft voulait un pied solide dans les salons, mais surtout dans les entreprises, en combinant Skype avec son écosystème déjà bien en place : Outlook, Windows, Office...
Le pari semblait gagnant.
Une adoption massive, mais des défis sous-jacents
Skype a connu un succès énorme dans les années 2010. Des centaines de millions d’utilisateurs, une marque connue partout. Mais sous la surface, les défis étaient nombreux : instabilité des appels, interface vieillissante, manque d’intégration fluide avec les outils pros de Microsoft, et surtout… une architecture technique difficile à faire évoluer.Pendant ce temps-là, la concurrence se professionnalise. Slack arrive. Zoom aussi. Et puis, un changement de culture s’opère dans les entreprises : elles veulent des outils modernes, collaboratifs, et intégrés.
Place à Microsoft Teams : une nouvelle ère
En 2017, Microsoft lance Teams. L’idée ? Proposer une plateforme de collaboration tout-en-un : messagerie, appels, visioconférence, partage de documents, intégration avec toutes les applis Microsoft 365… et surtout, une bien meilleure expérience en entreprise.Ce n’était pas juste un concurrent de Slack ou Zoom. C’était la réponse à un besoin plus large : travailler différemment.
Teams est né dans une autre philosophie : celle de la collaboration en temps réel, du travail hybride, de la productivité connectée.
Et ça marche. Teams explose pendant la pandémie : en 2020, le nombre d’utilisateurs passe de 20 à 75 millions en quelques mois. Microsoft comprend qu’elle tient là son futur.
Pourquoi Microsoft a décidé d’arrêter Skype
La décision n’a pas été simple. Skype, c’était une marque forte, un outil historique. Mais pour Microsoft, continuer à investir dans deux plateformes aux objectifs similaires n’avait plus de sens.- Les entreprises ont adopté Teams.
- Les usages ont évolué.
- Et surtout, maintenir Skype demandait encore des ressources techniques et humaines colossales, pour un outil de moins en moins utilisé par les professionnels.
Et maintenant ?
Depuis mai 2025, Skype a définitivement tiré sa révérence. Plus de services actifs, plus d'appels, plus de mises à jour. C’est la fin officielle d’une époque.Aujourd’hui, les appels professionnels se font sur Microsoft Teams, Zoom, Google Meet, ou même WhatsApp selon les besoins. Le monde de la communication a changé, et Microsoft a fait un choix stratégique fort : arrêter Skype pour concentrer tous ses efforts sur une plateforme tournée vers l’avenir.
L’histoire de Skype nous rappelle une chose essentielle : même les géants doivent savoir évoluer, s’adapter… et parfois tourner la page.
Microsoft a investi des milliards dans Skype. L’abandonner n’était pas une décision facile. Mais elle a su, au bon moment, investir dans la bonne plateforme, avec la bonne vision, au bon moment.
👉 Et c’est exactement ce qu’un entrepreneur doit retenir de cette histoire :
ce qui t’a amené jusqu’ici ne te mènera pas forcément plus loin. Savoir pivoter, c’est parfois ce qui sauve une entreprise.
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